Quand les murs murmurent l’histoire

Cet été, le mur extérieur du stade municipal de Biesheim s’est transformé en fresque monumentale, qui rend hommage à un épisode marquant de l’histoire locale.

Signée par Jean Linnhoff, artiste colmarien au talent reconnu, et fidèle complice de la commune, cette majestueuse fresque en noir et blanc retrace à la bombe l’exode des Biesheimois en 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale. Il ne s’agit pas d’un premier coup de pinceau à Biesheim : l’artiste a déjà coloré les murs du city, de l’intérieur de la caserne des pompiers, de l’école maternelle ou encore de l’intérieur du Hall des Sports. Mais cette nouvelle œuvre se distingue par sa puissance narrative.

Pour donner vie à cette page sombre de l’histoire, l’artiste a mené un véritable travail de mémoire. Il s’est plongé dans les livres d’histoire et les archives photographiques empruntés à la médiathèque, collectant des images, des regards, des fragments de vie. On y devine le poids des valises, la tension des départs, et on y découvre la force silencieuse des visages.

En la découvrant, on comprend que les murs peuvent parler, quand un artiste leur prête son regard et sa main. Et que l’histoire d’un village peut s’inscrire non seulement dans les livres… mais aussi en grand, sur les façades de nos lieux de vie.

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